1

Le choix de la représentativité : un enjeu décisif pour 4 ans

Représentativité : comprendre les chiffres, protéger les droits

La représentativité syndicale n’est pas une donnée abstraite. C’est un rapport de force chiffré, fixé par vos votes aux élections professionnelles, qui détermine qui pourra signer les accords de l’entreprise, et donc dans quelles conditions vous travaillerez pendant 4 ans.

Les chiffres à LLSA

Lors des dernières élections à LLSA :

• CGT : 48 %

• CFE-CGC : 27 %

• CFTC : 25 %

À première vue, la CFE-CGC est loin derrière la CGT. Mais après recalcul dans son champ catégoriel “cadres”, elle atteint 65 %… uniquement pour cette catégorie.
➡ Ce recalcul lui donne la majorité dans son périmètre cadres, mais pas la possibilité de signer seule un accord applicable à tous les salariés.

Pourquoi la CFTC a perdu ses élus… mais pas sa représentativité

La CFTC, de son côté, a présenté des femmes en tête de liste alors que, pour respecter la loi sur la parité, c’était la place d’hommes qui devait figurer à ces positions.
Conséquence : ses élus ont été invalidés par la justice pour non-respect des règles de composition équilibrée hommes/femmes.

⚠ Mais attention : la représentativité se calcule au premier tour, sur les suffrages exprimés, avant toute invalidation ultérieure. Ainsi, même sans élus en place, la CFTC conserve son poids de 25 % dans sa représentativité au sein de la Branche Automobile.

Ce qui affaiblit la CGT au plan national au sein des conseils d'Administration de IRP AUTO-de l'ANFA-OPCO et de la CPN qui est la commission paritaire national là ou se prenne les décisions qui vont modifier l'accord de branche.

Les enseignements pour TSA

Chez TSA, la réalité est claire : aujourd’hui, le syndicat CGT Synethis Groupe détient 65 % de représentativité. Nous sommes le seul syndicat à représenter toutes les catégories de salariés, du premier échelon jusqu’aux cadres. Face à nous, la CFE-CGC dispose de 35 % de représentativité au global, mais uniquement dans son champ catégoriel « cadres ». Une fois ses chiffres recalculés sur cette seule population, elle atteint 51 % — mais cette représentativité reste catégorielle, limitée aux cadres.

Et c’est là que tout change.
Car avec les ordonnances Travail, un syndicat catégoriel, même majoritaire dans sa catégorie, ne peut pas signer seul un accord qui s’applique à tous les salariés. Il lui faut l’accord d’une organisation intercatégorielle. Inversement, un syndicat comme la CGT, peut négocier et signer des accords qui engagent tous les salariés, du magasinier au cadre dirigeant.

Pourquoi c’est crucial ?

Parce que la représentativité, ce n’est pas un chiffre abstrait sur un tableau du CSE. C’est le pouvoir réel de défendre vos droits, de négocier des accords protecteurs… ou, au contraire, de voir passer des textes qui les rognent.

Avec un syndicat intercatégoriel majoritaire :

• Les accords doivent respecter la loi et peuvent aller au-delà pour protéger les salariés.

• Les négociations prennent en compte l’ensemble des métiers et catégories.

• Aucun secteur de l’entreprise n’est laissé de côté.

Avec un syndicat non majoritaire, ou catégoriel seul :

• Des accords peuvent être signés en dessous des protections légales, car les ordonnances Travail l’autorisent.

• Les intérêts de certaines catégories passent avant ceux de l’ensemble.

• Le rapport de force bascule en faveur de la direction.

Quatre ans de conséquences

Les élections professionnelles ne sont pas un simple rituel administratif. Elles décident de qui portera votre voix pendant 4 ans à la table des négociations.
Un vote pour la CGT Synethis Groupe, c’est un vote pour :

• Une représentation unitaire de tous les salariés.

• La garantie que les accords signés ne seront pas défavorables.

• La capacité à s’opposer à toute tentative de recul social.

Car oui, avec la majorité, nous avons le pouvoir de blocage et le pouvoir de proposition. Sans cette majorité, nous serons réduits à réagir… et parfois trop tard.

En résumé : le 65 % de représentativité que nous avons aujourd’hui, c’est votre bouclier. Sans lui, c’est la porte ouverte aux accords à minima, voire en dessous de la loi. Le jour du vote, c’est de votre protection qu’il s’agit. Pour les 4 années qui viennent.